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Maroc - De Essaouira à Ouarzazate - Juillet 2016

Etape 13 - Sur la route de la côte, vers Essaouira

Mercredi 13 juillet 2016. Il fait déjà bien nuit quand nous sommes enfin de retour à Marrakech. Le bus nous laisse de l'autre côté de la place Jemaa-el-Fna, à deux pas de la Koutoubia. A cette heure-ci, la place grouille de monde. Les charmeurs de serpents et les dresseurs de singes font leur beurre. Les restaurants sont combles, les terrasses prises d'assaut. Chacun veut ici assister au spectacle.

Depuis la terrasse du café de France où je me refugie pour dîner, je reste bouche bée devant ce spectacle inouï.

Sur la route d'Essaouira, je préfère cette fois m'attacher aux scènes de la vie quotidienne plutôt qu'aux paysages qui s'aplanissent à mesure que nous approchons de la côte océane. Les marchés battent leur plein dans les villages que nous traversons. Les marchands de pastèques vendent leur production à même le sol, les ânes tirent tant bien que mal les marchandises des paysans, des familles patientent l'arrivée des bus, tandis que des palmeraies improbables surgissent ici et là du sol aride. Plus loin, des anciens s'arcboutent sur d'antiques mobylettes, transportant des rouleaux de ferraille, ailleurs, des ânes tirent des charettes bringuebalantes, des ouvriers agricoles grimpent sur des pick up de fortune...

Sur la route, on trouve même des troupeaux de chèvres suspendus aux branches des oliviers... Attraction dérisoire pour les touristes. Ils sont fous ces Marocains !

A l'approche d'Essaouira, impossible de passer à côté de la multitude de coopératives agricoles de femmes produisant de l'huile d'argan. Elles sont partout. Depuis des dizaines d'années, il en pousse comme des champignons. Cette route de l'arganier traverse un itinéraire montagneux qui longe un oued desséché. A la vérité, les coopératives où les femmes sont réellement impliquées dans chaque étape de la production d'huile, recevant ainsi les bénéfices de leur travail, sont assez rares. Dans la plupart des cas, un homme est à la tête de l'exploitation et les femmes ne sont là que pour le décor et pour les touristes. Heureusement, cette visite guidée va nous permettre d'en visiter une vraie. Marjana***.

Dès notre arrivée, nous sommes pris en charge par une guide qui nous fera faire la visite des ateliers de fabrication.

Deuxième essence forestière du pays, l’arganier est une véritable providence pour les habitants du sud Maroc. Il fait vivre près de 3 millions de personnes. Du coup, les femmes sont à l'oeuvre dans la fabrique. Le fruit de l'arganier a la grosseur d'une noix. La noix d'argan renferme une à trois amandes albuminées et huileuses renfermant jusqu'à 55% d'huile. La production d'un litre d'Argan demande environ une dizaine d'heures de travail. Le concassage est une phase délicate car il faut veiller à ne pas effriter l'amande. Il est réalisé entre deux pierres, l'une servant de  support, l'autre de marteau. Les noyaux sont ensuite brisés en deux afin de retirer les amandons. Ces derniers sont alors torréfiés à feu doux dans des plats en terre. Puis les amandons sont moulus, broyés à l'aide d'un moulin, ce qui permet d'obtenir une pâte. Cette pâte est ensuite pressée pour en extraire l'huile d'argan au doux parfum de noisette.

L'huile d'argan est préparée artisanalement dans tous les foyers et exclusivement par les femmes.

Allez, un petit tour à la boutique pour acheter un peu d'huile et un baume après rasage...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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